La diversité de la population et des cultures différentes qui se côtoient à Planoise, quartier à la périphérie ouest de la ville de Besançon, contribue sans aucun doute un enrichissement de la culture collective. Toutefois, beaucoup de conflits demeurent comme dans toute société qui fait face au multiculturalisme.
Planoise est le quartier le plus peuplé de Besançon. Multiculturel et « multi-social » de part la cohabitation des coutumes et traditions, des langues maternelles, religions, structures familiales, niveau de revenu et d’éducation différents, ce quartier a été catégorisé dans les quartiers sensibles très difficiles (niveau 2) par Ministre de la Ville. La définition du niveau 2 s’effectuent au regard des faits de délinquance réguliers et de toute sortes (La plupart de ces quartiers étant auparavant considérés comme des zones de non droit).
« Dans les années 70 s’est construit Planoise. C’était le quartier riche pour des gens salariées », nous raconte Marc GIRADOT. Ancien professeur et directeur d’école en retraite , de l’école primaire Dürer puis de l’ Ile de France à Planoise, Marc connait bien ce quartier et ses habitants. Or, de jour en jour, le visage du quartier a changé de par l’accroissement de constructions de HLM, habitations pour des populations ayant des faibles revenus et l’arrivée de nouveaux immigrants.
Cependant, il semble que le nombre de centres culturels, sportifs et loisirs qui ont été édifiés à Planoise soient inappropriés à la population de ce quartier. Ces quelques centres existants n’ont pas réussi à attirer suffisamment de résidents de Planoise. Par exemple le théâtre de l’Espace, la piscine et la patinoire La Fayette, en particulier accueillent plus de clients qui sont des résidents du centre-ville ou d’autres quartiers de Besançon. Mais pourquoi ?
L’une des raison les plus importantes dans ce cas est peut-être un manque de publicité attractif pour attirer suffisamment la participation des gens du quartier dans les activités des centres. « Nous dans les écoles, on essaie de construire des relations avec le théâtre (aussi la à bibliothèque, le centre Mandela et des musées de Besançon) et les élèves …».
Marc a observé également le changement social et culturel de Planoise au cours de sa carrière et pendant ces dernières années : « pour moi la première chose c’est le manque de travail ». A son avis, le multiculturalisme n’est pas le problème de Planoise. Cependant les principaux problèmes sont causés par la concentration et le manque de travail : « J’ai toujours vécu à l’école l’arrivée des étrangers comme quelque chose de positif, comme un plus culturel, qui apporte des nouvelles connaissances, des nouvelles cultures, des nouvelles façons de vivre, tout ça mélangé, j’ai toujours vécu ça comme un plus même si c’était difficile mais là , le gros souci, à mon avis, c’est la concentration et le manque de débouchés dans le travail: on trouve du travail et on règle les problèmes , à mon avis… ». Donc les immigrés apportent plusieurs bénéfices aux quartiers comme Planoise ou aux villes comme Besançon.
Cependant pour que les contributions entre les habitants de Planoise et les centres culturels (ou sportif ou de loisirs) au bien commun puissent se réaliser, on a besoin de plus d’efforts de la part des planificateurs sociaux et culturels en France. De plus, il faudrait toutefois que les familles résidant à Planoise participent eux-mêmes à leur intégration dans les programmes culturels de leur quartier.
Dans ce quartier sensible de Planoise, comme les autres quartiers pôle, la concentration des gens au chômage est un autre problème. La création de nouveaux jobs ou au moins l’utilisation du potentiel d’emploi existant dans ce quartier pour employer des travailleurs qui habitent à Planoise pourrait améliorer la situation sociale des résidents.
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